Les résultats de l’enquête « Parlons vélos » 2021

Cette enquête passe d’abord, sur Châlons, par une déception, celle du nombre de participants : en 2017, 123 réponses avaient été comptées ; puis en 2019, 286 ;enfin en 2021 :158.


La belle envolée de réponses de 2019 laissait espérer une progression cette année encore, d’autant que le nombre de vélos croisés en ville s’est accru depuis le déconfinement du printemps 2020. Et qu’au niveau national, le nombre de réponses a bien augmenté. Pourquoi si peu de participants cette année ? Mystère.

Voilà qui est dit pour la forme. Pour le fond, une satisfaction :Châlons reste dans même catégorie (D, médiane) mais progresse de quelques centièmes :
2017 : 3.15                      2019 : 3.22                       2021 :3.27


Pour passer à la catégorie C, il faut avoir 4 : pour y arriver, il va falloir progresser beaucoup plus vite !
D’autres villes du département ont dépassé le quota des cinquante réponses qui permet de voir ses résultats publiés ; en sus de Châlons, cinq villes ont été retenues: Epernay, Vitry-le-François, Reims, Tinqueux et Witry-les-Reims avec les notes suivantes :
Epernay: 3,10
Vitry-le-François: 3,01
Reims:2,96
Tinqueux:2,75
Witry-les-Reims: 1,80

Pour Châlons, les cyclistes ont bien noté les faits suivants :

Les rues en sens unique sont ouvertes au double-sens pour les vélos. On retrouve là l’effet zone 30 du centre ville et la multiplication des doubles sens cyclables qui permettent de raccourcir son trajet et d’éviter des rues anxiogènes, peu roulantes pour les cyclistes.
Dans la commune ou à proximité, trouver un magasin/atelier de réparation vélo est facile : il n’en manque pas, qu’ils soient classiques ou solidaires comme l’atelier de réparation des Emmaüs.
La circulation à vélo dans les rues résidentielles est sûre.
Les conflits entre les personnes circulant à vélo et à pied sont rares. Il faudrait cependant demander leur avis aux piétons. Seraient-ils d’accord avec cette affirmation eux qui se plaignent souvent des cyclistes qui roulent sur les trottoirs ?
Les efforts faits en faveur du vélo par la commune sont importants. Un ressenti qu’on peut certainement attribuer à la mise en zone 30 du centre ville (qui va de paire avec l’augmentation du nombre de rues en double sens cyclable), la création de chaucidous et la mise en place de nouvelles bandes cyclables.
Il n’est qu’à regarder la cartographie des points améliorés pour constater qu’il s’agit des aménagements récents.

 

 

 

 

 

Cette liste des réussites ne va pas sans son pendant des choses qui fâchent les cyclistes :


Lors de travaux sur les itinéraires cyclables, une solution alternative sûre est très rarement proposée : pas de déviation, pas d’aménagement provisoire. On ne peut que constater que les piétons sont aussi mal traités lorsqu’on voit un trou béant couper un trottoir bordant une large artère, sans même un passage piéton provisoire permettant de traverser pour emprunter l’autre trottoir. Ceci n’excusant pas cela.
Pour les enfants et les personnes âgées, circuler à vélo est peu sûr tant il est vrai que pour circuler à vélo, on n’a guère le droit à l’erreur. Pour les personnes vulnérables, la meilleure solution reste les pistes cyclables, sur trottoir, bien abritées des voitures.
Traverser un carrefour ou un rond-point reste un exercice dangereux. Ce constat se retrouve dans la cartographie jointe à l’enquête. On demandait aux cyclistes de pointer sur la carte les endroits qui leur paraissant dangereux ; c’est sans surprise que les carrefours, ronds-points et giratoires sont pointés du doigt.

Arceaux Place de la République

Circuler à vélo sur les grands axes est dangereux. On pense tout de suite à l’avenue de Metz, à la pénétrante, à la rue Pierre Semard et à toutes ces voies encombrées de voitures mais aussi de camions, où la vitesse n’est pas toujours respectée. Certaines peuvent être aménagées, d’autres non (vivre dans une ville vieille de 2000 ans apporte des contraintes), le cycliste doit donc ruser, quitte à allonger son trajet pour pouvoir choisir des itinéraires plus doux.
Les vols de vélos sont courants. A ce sujet, il est très difficile d’avoir des chiffres. Sommes-nous alors dans le ressenti ou dans le réalisme. Difficile de savoir. Rappelons pendant que le mieux pour éviter le vol est de s’offrir un très bon antivol et d’attacher la roue avant avec le cadre à point fixe.
A ce propos, lorsqu’on demande aux cyclistes de signaler sur carte où ils voudraient trouver des arceaux, c’est le centre cille et les jards qui sont pointés du doigt.

Pour conclure, 57 % des personnes interrogées demandent un réseau cyclable complet et sans coupure, et, même si on est encore loin du compte, on sent une réelle attention de la part de la ville et de l’agglo. En 2023, par exemple, il est prévu de finaliser la jonction entre Saint Gibrien et Fagnières, ce qui permettra, si on choisit son chemin, d’aller de Saint Martin à Saint Gibrien en utilisant tout du long des aménagements cyclables. Par ailleurs, 54,4 % des répondants regrettent le peu d’entretien des pistes et bandes cyclables.
Il est possible de consulter l’intégralité des résultats de Châlons en suivant ce lien :https://barometre.parlons-velo.fr/2021/palmares/#5.61/47.377/5.313