Depuis le décret du 14 septembre 1998, le Code de la route n’impose plus l’obligation aux cyclistes d’emprunter les aménagements cyclables. L’article R 431-9 du code de la route prévoit en effet que « l’obligation d’emprunter les bandes ou pistes cyclables est instituée par l’autorité investie du pouvoir de police après avis du préfet ».
Or « l’autorité investie du pouvoir de police », c’est le maire ou le président d’agglo. Et sur notre bonne ville, c’est Châlons agglo qui gère le cyclable à la fois sur la ville préfecture et toute son agglomération. C’est donc pour toute l’agglo que la décision a été prise : même s’il reste ici et là quelques panneaux B22, aucune piste cyclable n’est obligatoire. Ni celles qui sont sur trottoirs, ni celles qui relient deux communes (Saint-Martin/Recy ou Châlons/Sarry, par exemple).
C’est au final une bonne chose puisque chacun peut selon sa conduite ou son expertise, choisir le trajet qu’il préfère.
Ainsi, un cycliste peut emprunter la chaussée, c’est-à-dire là où les véhicules circulent, plutôt qu’une piste cyclable sur trottoir, parce qu’elle est difficilement praticable en raison de stationnements abusifs, entreposage de poubelles, fréquentation de piétons, …
De plus, les cyclistes rapides (les rouleurs utilitaires chevronnés, les sportifs,…) peuvent préférer emprunter la chaussée plutôt qu’un des aménagements cyclables pour des raisons de confort, entre autres lorsque les nombreux abaissements de trottoirs créent trop de ressauts, parce que les pertes de priorités sont trop fréquentes aux intersections, parce que sur une piste sur trottoir, il faut adapter sa vitesse…
Les automobilistes peuvent bien choisir entre nationales, départementales et autoroutes pour le même trajet, pourquoi le cycliste ne pourrait-il pas avoir le choix lui aussi ?
En revanche, il peut paraître logique d’utiliser prioritairement la bande cyclable le long d’une chaussée sauf si celle-ci est vraiment trop endommagée.