Lors d’une bourse aux vélos, j’ai rencontré un vieux monsieur qui avait ressorti son vélo, du même âge certainement et qui faisait sa fierté. Dans sa jeunesse lointaine, il avait tant et si bien bichonné sa machine, qu’elle était encore bonne pour le service. À présent, remisé au fond du garage des années durant, le vélo toujours fidèle, était prêt pour un nouveau départ et on l’espère, de longues années avec son futur propriétaire.
Longues, pas si sûr, quand on sait qu’en France, sur 21 millions de vélos, 400 000 sont volés en une année. Et nous ne faisons pas exception : aux Pays-Bas, pays où le vélo est roi, sur 15 millions, 900 000 sont volés, en Allemagne, pays aussi majeur, sur 41 millions, 600 000 sont volés.
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Ce fléau est donc général, avec des voleurs débordant de plus en plus d’imagination pour venir à bout des vélos : on est passé d’une simple pince coupante, à la scie à métaux, puis au coupe-boulon, pour finir à la disqueuse portative. Disons-le tout de suite, rien ne résiste à cet outil: tout vélo est donc potentiellement volable.
Alors que faire ? La FUB (Fédération des Usagers de la Bicyclette) teste régulièrement les antivols pour vélo, et les tests de cet organisme indépendant font autorité même auprès des compagnies d’assurance. ( https://www.fub.fr/antivols)
Il existe plusieurs types d’antivols: le câble, qui peut résister de 2 à 15 secondes à une tentative de vol; la chaîne fait mieux, de 20 à 120 s ; la chaîne en acier renforcé et le U résistent de 120 à 900 s. Ces deux derniers sont résistants au coupe-boulon, mais ne tiennent pas plus de 30 s avec une disqueuse. La FUB, grâce à ses tests rigoureux, recommande le U globalement plus résistant qu’une chaîne dont la section de 6 mm résiste moins bien que 12 à 13 mm d’acier renforcé. Le leitmotiv de la FUB n’est-il pas : « Il vaut mieux un mauvais U qu’un bon câble ! »
Protéger efficacement son vélo, c’est donc une question de temps qui découle directement du choix du matériel de protection et de son bon usage.
Aussi rappelons quelques conseils pour vous aider à protéger votre vélo du vol.
Acquérir un antivol de type U, qu’il soit des plus onéreux ou non, est un choix qui peut être conditionné par la valeur du vélo. Et pour celles et ceux qui désirent un antivol presqu’inviolable puisqu’il résiste à une disqueuse au moins 10 min, après destruction de plusieurs disques, le Hiplok D 1000 est pour vous (https://hiplok.com/d1000-anti-angle-grinder-bike-lock/)
Toujours cadenasser le vélo que ce soit à l’extérieur même pour un court arrêt ou chez soi (50% des vols ont lieu dans des espaces privés !).
Attacher le vélo à un point fixe par le cadre et la roue avant. Un second verrouillage de la roue arrière, avec un antivol de cadre par exemple, pourra ralentir le voleur.
Préserver la selle et les roues au moyen d’axes antivol utilisables avec une clé spéciale 5 ou 6 pans en remplacement des attaches rapides. Combien a-t-on vu de roues seules sur un point fixe ou de vélos sans roue avant. Retrouver son vélo sans selle n’est pas des plus agréables, situation assez inconfortable pour avoir personnellement vécu l’expérience !
Et puis penser au marquage Bicycode, devenu obligatoire depuis le 1er janvier 2021 pour toute vente de vélo neuf. Sur les 400 000 vélos volés, 100 000 sont retrouvés mais non restitués par faute d’identification.
Aujourd’hui fleurissent sur le marché pléthore de nouveaux équipements pour protéger votre vélo qui vont de l’antivol alarme, à la puce GPS, au pédalier qui se bloque automatiquement. Mais avouons-le, ils restent très onéreux, peut-être trop pour la valeur de votre machine.
A noter cette expérimentation intéressante des communes de Sceaux et de St Ouen où la société Sharelock a imaginé des potelets antivol fixés sur le mobilier urbain : moyennant un abonnement mensuel ou un paiement occasionnel, un cadenas de type U inviolable, selon ses concepteurs, protègera votre vélo avec assurance en cas de vol (https://www.sharelock.co/fr/antivol-velo).
En conclusion, et vous l’aurez bien compris, qui veut garder sa monture, l’attache sérieusement, et ajoutons-le, avec un U de préférence.