Bien rouler en ville

Depuis le déconfinement, le nombre de cyclistes a augmenté dans les rues des villes et Châlons n’échappe pas à ce phénomène. De plus, ils doivent désormais partager leurs aménagements avec les engins de déplacements personnels motorisés ou EDPM (trottinettes électriques, giroroues et autres giropodes) qui sont assimilés au vélo à assistance électriques (VAE).
L’idée est donc ici de rappeler les règles du bien rouler en ville.
Le vélo, on ne le répétera jamais assez, est un véhicule au même titre qu’une voiture et soumis au Code le la Route. De ce fait, il roule donc sur la chaussée et pas sur le trottoir (sauf bande cyclable sur trottoir) et il roule à droite.

Comme le cycliste sur son vélo ne prend pas la même place qu’un véhicule motorisé, il n’hésite pas à prendre toute sa place sur la chaussée, sans trop se serrer à droite et peut, le long d’une file de voitures stationnées, s’en écarter de la distance qui lui parait nécessaire pour sa sécurité, tout en restant sur la voie de droite, bien sûr.
Le cycliste doit rester prévisible et donc indiquer ses changements de direction avec le bras ou un système de clignotants qui existe désormais en gilet  ou casque. Il est très attentif à l’environnement (trous dans la chaussée, autres véhicules, voitures qui sortent de stationnement, portières qui s’ouvrent) car ne l’oublions pas, le cycliste reste fragile. Pour rester parfaitement concentré, il est strictement interdit de rouler à vélo avec des écouteurs et/ou en téléphonant.

Le cycliste doit être visible (éclairage, vêtements clairs, gilet jaune, bandes réfléchissantes…) pour sa propre sécurité et peut porter un casque.

boulevard Granthille

Pour protéger le cycliste de la circulation motorisée ou pour lui permettre de circuler plus facilement, le législateur a imaginé de nombreuses nouveautés dans les aménagements cyclables. En voici un rapide aperçu:

avenue du maréchal Leclerc

Les pistes, bandes, voies cyclables sont les plus connus. Rappelons cependant que lorsqu’il y a une piste sur trottoir, celle-ci n’est en rien obligatoire. Le cycliste peut choisir de rester sur la chaussée. Comme un automobiliste choisit une route ou l’autoroute.

Les sas cyclistes permettent au cycliste de se placer devant les voitures au feu tricolore, pour éviter les pots d’échappements, être bien visible et se placer du côté où il veut tourner.

bd Granthille

rue du Clair Logis

Le cédez le passage cycliste est l’équivalent de la flèche orange clignotant au feu tricolore. Il permet au cycliste de « passer au rouge » dans le sens indiqué par la flèche, en laissant la priorité aux piétons qui traversent et aux voitures qui ont le feu au vert.

Le double sens cyclable (DSC) permet au cycliste de rouler à contre sens ce qui lui permet de gagner du temps et de la distance en toute sécurité puisque le face à face cycliste/automobiliste permet à chacun de bien voir celui qui arrive et d’adapter sa conduite. Le DSC se prend à droite aussi. 

Le DSC permet aussi de prendre des cheminements plus tranquilles en évitant des axes plus circulés.

rue du Gantelet
avenue de sainte Menehould

Les chevrons remplacent parfois une piste cyclable là où la place est comptée (photo de  droite ou signalent un cheminement cyclable (photo de gauche).

place de Verdun
rue du Port de Marne

La chaussée à voie centrale banalisée ou chaucidou permet de redéfinir le partage de la chaussée entre les différents usagers de la route en privilégiant la circulation des cyclistes : ces routes spécifiques comportent une seule et unique voie de circulation bidirectionnelle pour les voitures, et sont bordées de chaque côté par des accotements au revêtement bitumé et comprenant un marquage au sol adapté à la circulation des cyclistes. Cependant, et à l’inverse des bandes cyclables auxquelles elles ressemblent, les usagers motorisés sont autorisés à empiéter sur ce marquage au sol ponctuellement, lorsque la situation le nécessite et en laissant la priorité aux cyclistes. En effet, si cette chaussée est bidirectionnelle, la voie de circulation centrale n’est, dans la grande majorité des cas, pas suffisamment large pour permettre à deux automobiles de s’y croiser.

Il existe aussi des zones spécifiques :
Les zones piétonnes qui peuvent être utilisées par les cyclistes qui adaptent alors leur vitesse, le piéton restant prioritaire.
Les zones de rencontres : les piétons peuvent circuler sur la chaussée et ont la priorité sur les véhicules ; tous les véhicules peuvent y circuler (voiture, vélo, bus…), mais ceux motorisés ne peuvent excéder une vitesse de 20 km/h ; le double-sens cyclable est instauré dans les voies à sens unique (sauf dispositions contraires)
Les zones 30 permettent au vélo de cohabiter plus facilement avec les usagers motorisés, en raison de la vitesse homogène qui plafonne à 30 km/h. Et le double-sens cyclable y est la norme, sauf si la commune en décide autrement.

Grâce aux efforts du législateur et à ceux de la ville de Châlons et de Châlons agglo, le vélo reprend sa place dans la circulation. Ne boudons pas notre plaisir, prenons le vélo et respectons les règles.